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L’ostéopathie équine

L’ostéopathie équine

La manipulation chez le cheval est-elle un acte thérapeutique, ou simplement une vue de l’esprit ?

Nous pouvons constater que la littérature équestre est très riche, surtout sur les sujets concernant l’élevage, la diététique, la physiologie, l’équitation même. Mais sur les thérapies manuelles presque rien.
Pourtant l’histoire des médecines manuelles est aussi vieille que celle de l’humanité.
En effet, les thérapeutiques manuelles et sans doute la médecine humaine ou vétérinaire ont leur source dans les réflexes inconscients de défense et sont, au départ, des gestes instinctifs.

« Du pourquoi au comment » ou le passage de l’observation d’une pathologie mécanique à son traitement mécaniste

Considérations générales sur la nature d’une lésion ou « le pourquoi »

    Il est bien connu qu’en médecine équine, les origines des boiteries sont difficiles à identifier car souvent obscures. L’approche devient donc importante voire primordiale. Il est par conséquent nécessaire de suivre un protocole simple, qui fait appel à différents tests qui vont nous permettre d’évaluer les restrictions fonctionnelles mécaniques ou douloureuses, et ainsi d’établir la chaîne lésionnelle somatique.

    Mais que ce soit dans le domaine de la mécanique articulaire, viscérale ou circulatoire, la lésion que nous observons correspond plus à l’établissement d’un nouvel état d’équilibre entre les différents éléments d’un système qu’à une atteinte structurale des éléments de ce système. C’est ce qui donne à la lésion son caractère réversible (cela peut, par exemple, se visualiser par une boiterie).
C’est ainsi que les boiteries d’un cheval constituent l’une des facettes les plus importantes de l’activité du praticien équin. L’observation, l’examen clinique restent les moyens les plus efficaces d’investigation.

Réversibilité du phénomène lésionnel ou  « le comment »

   Le retour à la normale ne peut être provoqué que par un nouveau phénomène extérieur, soit accidentel, soit dirigé sous forme d’acte thérapeutique, et ainsi, nous sommes pleinement dans le cadre de nos compétences :

  • Un système atteint dans son fonctionnement

  • Un problème réversible

  • Une réduction mécaniste

 La biomécanique équine : essai d’évaluation des indications et de difficultés techniques

La médecine mécaniste étant une médecine de terrain par excellence, il faut toujours considérer le patient lui-même et le problème pathologique auquel on est confronté comme deux éléments indissociables l’un de l’autre.
Si notre technique apporte de nouvelles perspectives thérapeutiques, elle ne doit cependant pas être considérée comme la méthode miracle ou « de la dernière chance ». L’évaluation d’un diagnostic précis reste dans tous les cas une condition préalable à son usage. L’état général, l’âge de l’animal à traiter, sont également des éléments à prendre en compte. La synthèse analytique débouche alors sur un traitement et, surtout, sur un pronostic qui limitera les déconvenues éventuelles.
Il n’existe pas à proprement parler d’indicateurs précis de la médecine mécaniste, et les limites de son emploi sont plus à mettre en rapport avec l’idiosyncrasie du cheval et avec le stade pathologique. La thérapie manuelle n’est pas à notre sens une méthode exclusive. Elle peut et doit même souvent s’intégrer à toutes sortes de traitements complémentaires, pourvu qu’ils soient justifiés.

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